Peinture de la série "FEMMES"
Claude-Luca Georges Pour une peinture successivement abstraite et figurative.
J’ai toujours cherché à peindre en introduisant des figures sans étouffer la liberté hors sens du pictural.
Il m’a longtemps paru difficile d’aller dans ce sens car la plus grande liberté de la manière,
à travers toute l’histoire de la peinture, celle de la Modernité, a tenu largement au credo selon lequel
le sujet de l'œuvre n'aurait qu'une importance secondaire ou même nulle.
Mes tâtonnements m’ont pourtant conduit sur une voie qui déjà traversait certaines peintures que je
qualifierai de baroques. Ce sont des tableaux où le rendu du corps humain, du visage surtout,
est fidèle alors que le pinceau trouve un champ plus libre dans les vêtements, les tentures ou certains
composants du paysage : eau, rochers, feuillages, nuages, etc.
Cela est par exemple fort apparent dans La mort d’Actéon de Titien ou dans La Fiancée juive de Rembrandt,
fiancée si présente à travers le traitement respectueux de son visage, alors qu’il y a une véritable barbarie
dans la façon de peindre le morceau rouge que constitue la robe.
J’ai cherché à radicaliser cette distinction des apparences de telle façon que l'œuvre suscite deux
visions successives, la première étant quasiment abstraite et très physique, la seconde faisant émerger
des figures non stylisées, mimétiques, qui vont se conjuguer avec les aspects de la vision initiale
et leur faire prendre sens.
Ainsi, la figure, ne se révélant que dans un second temps, aura été tout d’abord constitutive du fond.
Dans son atelier parisien, au Bateau-lavoir - lieu mythique associé aux grands maîtres du début du siècle (Picasso, Gauguin, Modigliani,...) - Claude-Luca Georges peint depuis 25 ans dans une technique combinant deux liants : l'oeuf et un vernis résineux à la cire, ce qui confère aux peintures un aspect mat et une certaine lumière qui évoquent les fresques des primitifs italiens.
Souhaitant libérer l'oeuvre de son format classique, Claude-Luca Georges crée des supports au gré de son imagination, dans son atelier en
Puisaye. Réalisés en coulant sur une structure métallique un matériau qui a de remarquables qualités techniques, puis du plâtre à modeler, ces supports très particuliers peuvent onduler, ainsi
ils sont tridimensionnels et en outre peuvent avoir des découpes très
libres.
Texte extrait du site de Claude-Luca Georges Voir le site
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